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Actualités

Cette rubrique présente les derniers résultats de campagne

 

40 militant-e-s pour la justice climatique occupent le Centre d'Affaires de BNP Paribas

3 juin 2016 - Très tôt ce matin, 40 militant-e-s pour la justice climatique ont fait irruption au Centre d’Affaires de BNP Paribas qu’ils occupent désormais boulevard des Italiens à Paris. Ils demandent à BNP Paribas de ne plus financer le développement du secteur du charbon et de s’engager à mettre un terme rapide à tous ses soutiens climaticides. 

 

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Paris, le 3 juin 2016 - Très tôt ce matin, 40 militant-e-s pour la justice climatique ont fait irruption au Centre d’Affaires de BNP Paribas qu’ils occupent désormais boulevard des Italiens à Paris. Ils répondaient à l’appel lancé par les Amis de la Terre France, soutenu par ANV-COP21. Les deux organisations demandent à BNP Paribas de ne plus financer le développement du secteur du charbon et de s’engager à mettre un terme rapide à tous ses soutiens climaticides. Déterminé-e-s, les militant-e-s attendent des réponses claires de la part de la banque.

 

A 7 heures trente, 40 militant-e-s des Amis de la Terre France, d’ANV-COP21 et de Nuit Debout ont pénétré au Centre des Affaires de BNP Paribas, boulevard des Italiens à Paris. La première équipe s’est assurée le contrôle de l’entrée principale du bâtiment tandis que la deuxième équipe a pris possession du troisième étage pour compromettre les activités de marché liées au charbon. Les militant-e-s se sont approprié-e-s l’espace pour le mettre au service de la transition énergétique. Une éolienne a été construite à l’endroit même où BNP Paribas parie sur le climat. Partout pouvaient se lire les messages “BNP Paribas, la banque qui change le climat”.

« 6 mois après la COP21, le profit prévaut toujours sur le climat à la BNP Paribas qui finance et mise toujours sur le charbon. Nous n’accepterons pas que BNP Paribas continue son « business as usual » comme si l’Accord de Paris n’avait pas été adopté et qu’elle ne s’était pas elle-même engagée à le mettre en œuvre. Des milliards manquent à la transition énergétique et BNP Paribas doit cesser toute activité qui fait obstacle à une sortie rapide des énergies fossiles » déclare Lucie Pinson, chargée de campagne Finance privée / Coface aux Amis de la Terre France.

Dans une note publiée la semaine dernière, les Amis de la Terre France démontraient combien les mesures adoptées par la banque en 2015 pour réduire ses soutiens au charbon sont cosmétiques face aux besoins. Après la COP21 l’heure doit être à l’arrêt des financements aux énergies fossiles et la sortie du charbon n’est que le premier échelon d’une reconversion totale vers les énergies renouvelables.

« Si BNP Paribas pense pouvoir s’engager pour le climat à la COP21 puis continuer de financer les plus grosses entreprises charbonnières et soutenir la revente de centrales par Engie, elle se trompe . Nous, nous tiendrons l’engagement que nous avons pris le 12 décembre, à l’issue de la COP21, de faire obstruction aux détracteurs du climat afin de ne pas dépasser un réchauffement de la planète de 1,5°C et de veiller à ce que les lignes rouges d’un futur juste et durable ne soient jamais franchies » ajoute Florent Compain, des Amis de la Terre France.

L’action d’aujourd’hui s’inscrit dans la lignée du blocage du Sommet du pétrole offshore MCEDD à Pau qui avait réuni plus d’un millier de personnes, de la mobilisation à Paris contre le Sommet International du Pétrole, et de la vague d’actions de masse qui se sont déroulées partout dans le monde en mai suite à l’appel “Breakfree”, et auxquelles ont pris part des milliers de personnes afin de bloquer les infrastructures fossiles les plus néfastes.

Cette action marque le début d’une nouvelle séquence de mobilisation qui se maintiendra tant que BNP Paribas n’aura pas mis fin à ces financements au développement du charbon et ne se sera pas engagée à mettre un terme rapide à tous ses soutiens à cette industrie. Samedi, à l’occasion de Roland Garros, sponsorisé par BNP Paribas, de nombreux militants venus de toute la France mèneront le match « Climat versus profits » qui opposera les pollueurs du climat à la société civile et clôturera le premier chapitre de cette séquence.

 

Retrouvez les photos de l'action sur le site des Amis de la Terre ici. 

AG BNP Paribas : le climat n'est pas un jeu !

24 mai 2016 - BNP Paribas, 4ème banque internationale à financer le secteur du charbon, s’est engagée à réduire ses financements au secteur du charbon à la COP21. Mais les mesures annoncées sont bien insuffisantes face à l’urgence climatique. Découvrez les 6 failles de ses nouvelles politiques !

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BNP Paribas, 4ème banque internationale à financer le secteur du charbon, s’est engagée à réduire ses financements au secteur du charbon à la COP21. Mais les mesures annoncées sont bien insuffisantes face à l’urgence climatique. Malgré des critères intéressants, ses politiques de financement du charbon révisées sont criblées de nombreuses failles. BNP Paribas doit y palier en précisant leur application et en s’engageant dès à présent à ne plus financer les entreprises du charbon, à commencer par celles qui développent de nouveaux projets charbon.

 

BNP Paribas a révisé les deux politiques sectorielles encadrant ses soutiens au charbon suite à ses engagements climat de la COP21. - celle sur l’industrie minière et celle sur la production d’électricité à partir de charbon -

 

La note "Climat : les 6 failles de la politique charbon de BNP Paribas" présente leurs limites et leur incohérence avec l’engagement de la banque à aligner ses activités avec un scénario 2°C.

 

LES 6 FAILLES DE LA POLITIQUE CHARBON DE BNP PARIBAS

 

1. En n’excluant que les pays à hauts revenus et les centrales non ultra-supercritiques de ses financements de projet, BNP Paribas se garde la possibilité de financer de nouvelles centrales dans 93% du marché du charbon. Pourtant, les centrales à charbon existantes sont déjà trop nombreuses pour atteindre un objectif de 2°C et même la construction de centrales de haute technologie en remplacement de celles plus polluantes n’est pas une option envisageable dans un scénario 2°C.

 

2. Exclusivement sur l’industrie minière et la production d’électricité à partir de charbon, les politiques de BNP Paribas ignorent de nombreux acteurs de la chaîne de valorisation du charbon. Qu’elles le commercent et le transportent, fabriquent de l’équipement pour le secteur, ou encore construisent les infrastructures de transport et de distribution, certaines entreprises peuvent ralentir ou entraver la sortie du charbon et BNP Paribas doit donc les prendre en compte.

 

3. BNP Paribas demande désormais à certains de ses clients d’adopter une stratégie de diversification. Mais ce critère souffre en l’état de trop d’exceptions et manque cruellement d’un objectif explicite de sortie du charbon dans un délai défini et compatible avec un scénario climatique +1.5°C. Il ne peut également pas se supplanter à des critères d’exclusion visant à couper les financements aux entreprises incapables de sortir rapidement du charbon.

 

4. Toutes les entreprises pour qui « l’électricité produite à base de charbon représente [moins de] 30 % de la capacité totale de production d’électricité installée » pourront non seulement toujours bénéficier des financements de BNP Paribas, mais seront même exemptes de l’obligation d’adoption d’une stratégie de diversification. Il peut pourtant s’agir d’acteurs très émetteurs, comme EDF et ENGIE dont les émissions en C02 de leurs centrales étaient en 2015 estimées à 151 millions de tonnes par an.

 

5. BNP Paribas n’adresse pas les enjeux liés à la sortie du secteur du charbon : faut-il vendre ou fermer les actifs ? En cas de fermeture, quid de la reconversion des travailleurs, de l’indemnisation des populations impactées et de la restauration des lieux ? Avec un tel manquement, c’est sans surprise que nous découvrons BNP Paribas en train d’aider ENGIE à vendre sa centrale de Polaniec en Pologne, au risque que celle-ci émette plus longtemps que prévu.

 

6. Concernant l’industrie minière, seules les entreprises spécialisées dans l’extraction de charbon thermique sont couvertes par la politique révisée de BNP Paribas, sans pour autant être automatiquement exclues des soutiens de la banque. La banque n’a donc adopté aucune mesure visant à contrôler ses financements aux multinationales comme Glencore ou Anglo American. Pourtant, ces entreprises comptent parmi les plus gros producteurs de charbon bien que celui-ci ne représente qu’une faible part de leurs activités.

Retrouvez l'intégralité du rapport sur le site des Amis de la Terre France ici. 

 

 

Indonésie : le test climatique du Crédit Agricole et de la Société Générale

17 mai 2015 - La Société Générale et le Crédit Agricole financeront- ils le projet d’expansion de la centrale à charbon de Tanjung Jati B en Indonésie ou se retireront-ils du projet comme l’a fait la BNP Paribas ? Les Amis de la Terre leur demandent de s'en retirer lors de leurs Assemblées générales.

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La Société Générale et le Crédit Agricole financeront- ils le projet d’expansion de la centrale à charbon de Tanjung Jati B en Indonésie ou se retireront-ils du projet comme l’a fait la BNP Paribas ? Une note publiée aujourd’hui par les Amis de la Terre France et Greenpeace Indonésie révèle en effet que les banques françaises ne font pas la même application de leurs engagements climat adoptés en vue de la COP21. C’est la crédibilité de la Société Générale et du Crédit Agricole qui se joue demain et jeudi à leurs assemblées générales.

5 mois se sont écoulés depuis l’adoption de l’Accord de Paris mais le Crédit Agricole et la Société Générale n’ont toujours pas fait le ménage parmi leurs dossiers. Les deux banques sont toujours engagées derrière la construction de l’expansion de la centrale à charbon de Tanjung Jati B en Indonésie (le projet TJB2), alors que la BNP Paribas s’est, elle, retirée du projet (1). C’est ce que révèle une note publiée aujourd’hui par les Amis de la Terre France et Greenpeace « Indonésie : le test climatique du Crédit Agricole et de la Société Générale ». (2)

« On nage en pleine hypocrisie. D’un côté le Crédit Agricole et la Société Générale s’engagent à mettre en œuvre l’Accord de Paris et à aligner leurs activités avec une trajectoire 2°C. De l’autre, elles considèrent qu’elles peuvent toujours financer de nouvelles centrales à charbon (3). Avec des engagements similaires, la BNP Paribas, qui ne brille pourtant pas par son exemplarité en matière climatique, est la seule à avoir compris que rien ne justifie le financement du projet de Tanjung Jati B en Indonésie » déclare Lucie Pinson chargée de campagne Finance privée / Coface aux Amis de la Terre.

« L’Indonésie n’est pas en train de construire une centrale ultra-supercritique en remplacement de centrales plus émettrices : le nouveau plan énergétique du pays prévoit une centaine de nouvelles centrales au charbon d’ici 2019. Non seulement ce plan ferait plus que doubler les émissions du pays en 25 ans, mais il causerait la mort prématurée de 28300 personnes par an ! Rien n’a été annulé depuis la COP21, comme si le gouvernement ne s’était jamais engagé à Paris à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 29% d’ici 2030 » ajoute Bondan Andriyanu de Greenpeace Indonésie, venu témoigner auprès des banques des impacts du charbon en Indonésie afin de les persuader de se retirer du projet.

« Le Crédit Agricole et la Société Générale ne peuvent pas justifier leurs soutiens au charbon au nom du développement des pays du Sud comme l’Indonésie. Le projet TJB2 va à l’encontre des demandes et des intérêts des populations. Nous étions près de 5000 personnes mobilisées à Jakarta la semaine dernière pour revendiquer notre droit à un futur sûr et exiger une sortie du charbon (4). L’Indonésie a un énorme potentiel dans les énergies renouvelables et le développer pour répondre aux besoins des populations coûterait un dixième de ce qui a été dépensé en subventions aux énergies fossiles sur ces 10 dernières années » (5) ajoute Hindun Mulaika de Greenpeace Indonésie.

Rien n’est trop tard pour le Crédit Agricole et la Société Générale. Si les deux banques se sont engagées auprès de leur client Sumitomo, le financement n’est pas encore conclu, et il est encore temps de suivre l’exemple de la BNP Paribas et de se retirer du projet. Présents à leur Assemblée générale mercredi et jeudi, les Amis de la Terre leur demanderont aussi publiquement de mettre un terme à tous leurs financements aux projets charbon et d’exclure de leurs soutiens les entreprises qui elles aussi continuent de développer ce secteur climaticide.

Retrouvez la note de presse "Indonésie : le test climatique du Crédit Agricole et de Société Générale" sur le site des Amis de la Terre France ici.

L'odeur de l'argent

"Les économies, c’est comme l’orgueil, mal placées, ça peut faire des dégâts". Découvrez en BD comment mettre votre argent au "vert" dans une banque libérée des énergies fossiles ! Merci au magazine Causette pour cette très belle tribune !

 
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>> Retrouvez l’intégralité de cette BD sur le site du magazine Causette https://www.causette.fr/odeur-de-la... <<

Après Swiss Leaks, bienvenue aux Panama papers

Un peu plus d’un an après le scandale SwissLeaks, HSBC est de nouveau épinglée pour ses activités dans les paradis fiscaux et judiciaires (PFJ). A ces côtés cette fois-ci, 365 banques et surtout la française Société Générale. 

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Une fois n’est pas coutume, nous parlerons aujourd’hui de fraude fiscale, blanchiment d’argent et contournements des cadres réglementaires, actualité oblige. Car l’Affaire des Panama papers », révélée par le Monde et 108 autres rédactions du monde entier, révèlent que pas moins de 365 banques dans le monde ont fait appel aux services du cabinet panaméen Mossack Fonseca afin de dissimuler les actifs de leurs clients fortunés derrière des sociétés offshore créées spécialement pour elles ou pour leurs clients. .

Or, pas moins d’un an après le scandale SwissLeaks qui avait mis à jour le système international de fraude fiscal et de blanchiment d’argent mis en place par HSBC, on ne peut que s’interroger sur ses pratiques monnaies courantes pour les riches de ce monde et surtout sur leur impunité sanctionnée par le mariage de connivence entre les élites économiques et politiques.

Car combien de scandales faudra-t-il pour que les gouvernements soient forcés d’adopter les mesures de transparence et de sanction indispensables pour faire cesser ces pratiques qui représentent un manque d’entre 40 et 6.0 milliards d’euros de recettes fiscales en France, un obstacle majeur au développement des pays du Sud et un facteur d’augmentation des inégalités ? Combien de chaises devront réquisitionner les citoyens en guise de contestation de cette injustice profonde ?

Les Panama Papers vont faire tomber des têtes. Peut-être même parmi les hauts dirigeants de Société Générale qui figure dans le top 5 des banques ayant créé le plus grand nombre de sociétés offshore par l’entremise de Mossack Fonseca en 1977 jusqu’en 2015 (979 pour être exact). Mais il faudra plus que des têtes pour faire cesser ses pratiques et celles de tous ceux qui ont recours au PFJ.

Car nous sommes loin de la repentance. La Société Générale ose ainsi affirmer que l’offshore n’est pas un vrai problème et que franchement, on l’embête pour pas grand-chose étant donné  que cela ne représente que des « revenus marginaux »  un peu plus d’un mois mois après que l’excellent rapport publié mi mars 2016 par le CCFD, Oxfam France et le Secours Catholique démontraient que ses activités dans les PFJ étaient les plus rentables des banques françaises.

Les législateurs ne doivent pas donner raison à ceux qui pensent que les mesures qui vont suivre ce scandale ne constitueront qu’un écran de fumée supplémentaire. Au contraire, ils doivent au plus vite adopter les mesures recommandées par ces organisations.

Et en attendant, pour nous clients, il ne reste qu’une chose à faire, changer de banque.

Pour (presque) tout savoir sur les banques françaises et les paradis fiscaux, lire le très bon rapport "En quête de transparence: sur la piste des banques françaises dans les paradis fiscaux"  publié le 16 mars 2016 par le CCFD-Terre soliaire, Oxfam Frahnce et le Secours Catholique, en partenariat avec la plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires.