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Actualités

Cette rubrique présente les derniers résultats de campagne

 

Les banques françaises françaises font toujours du blé sur les récoltes

Mardi 24 février. Deux ans après leurs engagements à réduire ou stopper leurs activités spéculatives sur les matières premières agricoles - des activités qui rapportent gros aux banques mais qui mettent en péril le droit à l'alimentation de millions de personnes - un rapport d'Oxfam montre que si le Crédit Agricole semble avoir tenu ses promesses, tout reste à faire pour les autres banques.

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Après un premier rapport publié en 2013 et dans lequel Oxfam France mettait à jour les pratiques spéculatives des banques françaises sur les matières premières agricoles, l'organisation publie cette année un second rapport sur le sujet, point d'étape pour évaluer les engagements à l'aune de leurs pratiques. 

Le dignostic est bien sombre pour les populations exposées à l'insécurité alimentaire : le montant total des fonds indiciels exposés aux matières premières agricoles et proposés par les banques françaises ont augmenté de 37 en deux ans, s'élevant aujourd'hui à 3561 millions d'euros.

Seul le Crédit Agricole a mis un terme à ses activités spéculatives en la matière, et la BNP Paribas, la Société Générale et le groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne continuent de spéculer sur la faim dans le monde.

Les riques de volatilité sur les marchés agricoles et de flambée de prix sont donc toujours bien réels. Triste nouvelle pour les populations qui sont bien souvent celles également en première ligne des impacts des changements climatiques. Et si les dérèglements du climat menacent aussi fortement la souveraineté alimentaire, ce sont bien les mêmes acteurs qui les financent, à savoir les banques françaises.  

 

Crédit photo : Damien

Evasion fiscale, fraudes et manipulations !

" Ce n'est pas un siège mais un début de réappropiation " indiquait un écriteau déposé devant la banque BNP Paribas fortis, implantée en Belgique, par un groupe de militants venus procéder à une "saisie citoyenne" au sein de la banque. Après HSBC dont le mobilier a été saisi par l'association Bizi! à Bayonne, ces robins des bois envoient un message clair aux rois de l'évasion fiscale : rendez ce que vous avez volé à la société ! 

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le 12 février, l'association basque Bizi! à saisi huit chaises à l'agence HSBC de Bayonne en vue de dénoncer les pratiques de fraudes et d'évasion fiscale de la banque. Un geste symbolique pour dénoncer le vol par la banque de ressources collosalles - 2,5 milliards d'euros - autant de ressources qui n'iront pas au service public - santé, éducation, culture, etc.

Même scénario quelques jours plus tard à Bruxelles où des militants ont saisi du mobilier et des plantes vertes à la banque française la plus implantée dans les paradis fiscaux, BNP Paribas ! 

D'aucuns diront que ces actions sont bien naïves : saisir 8 chaises, quelques chaises et des plantes vertes alors que ces banques internationales comptent en plusieurs milliards leur magot ! D'autres diront que la justice est en cours et que suite au scandale Swiss leaks, HSBC fait l'objet d'une procédure judiciaire. 

Certes, mais ces actions sont des canaux d'éducation populaire très performants. 

Extrêmement bien médiatisées et orchestrées, elles permettent à chacun de prendre conscience de la hauteur des enjeux : les élites économiques et politiques brandissent la crise économique pour légitimer des mesures d'austérité qui impactent le plus les populations déjà précaires alors que des trafficants volent largement de quoi éponger les dettes publiques.

Car HSBC ne fait pas mesure d'exception dans le paysage de la finance et toutes les grandes banques internationales pratiquent allègrement la fraude, les manipulations et l'évasion fiscales

HSBC est sous la coupe de la justice. Oui mais les autres ? Et si ces acteurs du grand banditisme ont certainement encore de beaux jours devant eux, qu'en sera-t-il de Bizi! accusé de vol ainsi que des Amis de la Terre, Attac, du syndicat Solidaires-Finances et du philosophe Patrick Viveret en possession d'une partie du mobilier saisi par Bizi! ? 

 

 

La BNP se prend une veste à la Saint Valentin !

Tiana, ciente à la BNP Paribas, a décidé de rompre avec sa banque alors que la Saint Valentin fait toujours frémir les coeurs des sociétaires de la Nef, première banque éthique en France ! 

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Revisionnez la vidéo des Amis de la Terre Jeunes Ta banque te trompes, romps avec ta banque !

Pour la Saint-Valentin, rompez avec votre banque !

Samedi 14 février 2015 - Nous mangeons bio et local, nous nous déplaçons à bicyclette, notre maison est alimentée par Enercoop, et si la prochaine étape était de changer de banque ? Les Amis de la Terre appellent les clients des grandes banques françaises à s’assurer que leur argent ne contribue pas aux changements climatiques et à se tourner vers les établissements vraiment éthiques comme la Nef.

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« Les grandes banques françaises ne lésinent pas sur les moyens pour gagner la confiance de leurs clients. A les écouter, elles ne participent pas seulement à la transition énergétique mais ont fait de la lutte contre les changements climatiques leur priorité » (3) déclare Lucie Pinson, chargée de campagne Banques privées / Coface aux Amis de la Terre. Les banques ont intensifié ces dernières années leur marketing vert destiné à promouvoir une image « responsable » auprès du grand public. Alors que la France accueillera la conférence des Nations unies sur le climat en décembre 2015, les Amis de la Terre dénoncent ce greenwashing et appellent les clients des grandes banques à interpeller leur établissement bancaire sur l’usage fait de leur argent et à les quitter pour des initiatives éthiques comme la Nef.

Car, sous le vernis des discours écologiques se cachent des soutiens aux énergies fossiles qui ne semblent pas diminuer : « les soutiens des banques au charbon suivent la même courbe que leur enthousiasme à se vanter de leur activité verte : ils ont clairement augmenté entre 2005 et 2013, de 212 % précisément. Et pour de plus en plus de clients, il n’est plus acceptable que leur argent serve à financer les changements climatiques. Ils décident donc de changer de banque pour des établissements plus éthiques » poursuit Lucie Pinson.

Un problème majeur apparaît : l’absence de transparence des banques sur les activités qu’elles financent. Elles ne sont pas obligées de publier leurs financements dans le secteur énergétique ni leurs émissions financées. « En attendant que le gouvernement le leur impose, des outils d’information sur les activités des banques existent, comme le site financeresponsable.org des Amis de la Terre. Nous appelons chacun à s’informer sur ce que leur banque fait de leur argent, à exiger la transparence et à faire jouer la concurrence (4) » ajoute Yann Louvel, référent de la campagne Banques privées des Amis de la Terre. Car l’alternative existe : la Nef, devenue banque en 2014, est non seulement absente du secteur des énergies fossiles mais publie aussi l’intégralité des projets qu’elle soutient.

Les clients de la BNP Paribas, de la Société Générale, du Crédit Agricole peuvent leur demander de se retirer des énergies fossiles et les avertir que si elles ne prennent pas des engagements forts dans cette direction, elles risquent de perdre un client. « Des journées collectives de changement de banque sont déjà organisées dans d’autres pays avec un franc succès. En Australie, plus de 1000 personnes ont quitté leur banque le même jour pour protester contre leur soutien aux énergies fossiles. La France accueillera sa première journée du changement de banque à la rentrée 2015 » conclut Lucie Pinson.

 

 

Contact presse :
Les Amis de la Terre - Caroline Prak, [email protected] - 09 72 43 92 65 - 06 86 41 53 43.

(1) Climat : comment choisir ma banque ?, Amis de la Terre : http://www.amisdelaterre.org/Climat...
(2) Charbon : l’argent sale des banques françaises, Amis de la Terre : http://www.amisdelaterre.org/Charbo...
(3) Vidéo Votre Banque : son engagement pour le climat : https://www.youtube.com/watch?v=4XI...
(4) www.financeresponsable.org

13 et 14 février : journées mondiales du désinvestissement des fossiles

12 février 2015 – Les 13 et 14 février 2015, journées mondiales du désinvestissement, les Amis de la Terre, 350.org et Attac lanceront en France leurs campagnes visant le retrait des banques françaises et du Fonds de réserve pour les retraites du secteur des énergies fossiles.

 

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Le secteur énergétique représente aujourd’hui les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, nous ne pourrons maintenir le réchauffement de la planète en-dessous du seuil de 2°C sans transformer en profondeur notre façon de consommer l’énergie. Et l’urgence est bien réelle : d’après l’AIE, nous avons jusqu’en 2017. Après, seules des infrastructures zéro carbone pourront être construites si nous voulons pouvoir rester en dessous-du seuil de 2°C.

 

Malgré l’urgence à diminuer à pas de course notre consommation d’énergie et à substituer l’efficacité énergétique et les renouvelables aux énergies fossiles, les industries extraient et brulent chaque année toujours plus d’énergie fossile (1). Du côté des décideurs publics, même enthousiasme à agir en contradiction avec leurs engagements à lutter contre les changements climatiques : après s’être engagés à mettre un terme à leurs subventions aux énergies fossiles qui s’élevaient à 300 milliards de dollars en 2009, les pays membres du G20 soutenaient toujours ce secteur à hauteur de 523 milliards de dollars en 2012 (2) ! Et en 2013, ils en dédiaient 88 milliards à l’exploration de nouvelles réserves (3) !

 

Devant la schizophrénie des décideurs publics et des entreprises privés, 350.org, Attac, les Amis de la Terre et leurs partenaires internationaux ont donc décidé de lancer des campagnes visant le désengagement des investisseurs et institutions financières du secteur des énergies fossiles. Fonds de réserve pour les retraites, collectivités locales, banques privés, tous ces acteurs jouent aujourd’hui un rôle majeur dans le maintien d’un modèle énergétique fondé sur les énergies fossiles mais sont en mesure d’inverser la tendance en réaffectant leurs investissements et financements vers les secteurs de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

 

La bataille est loin d’être gagnée : renoncer à exploiter les réserves connues de charbon, de gaz et de pétrole représenterait un manque à gagner de 27 milliards de dollars pour l’industrie fossile. Les banques françaises ont financé le seul secteur du charbon à hauteur de 30 milliards d’euros entre 2005 et avril 2014 (4). Le Fonds de réserve des retraites, qui dépend de la Caisse des Dépôts, détient de son côté pour 2,1 milliards d’euros en actions et obligations dans des entreprises du secteur fossile, dont 920 millions d’euros pour celles des 200 entreprises les plus polluantes de la planète (5).

 

Le 13 et 14 février, la société civile mondiale lance cette bataille pour la première fois simultanément à travers le monde, avec un appel international au désinvestissement, relayé ici en France par les ONG. 350.org, Attac et les Amis de la Terre lanceront à cette occasion une campagne pour le désinvestissement du Fonds de Réserve des Retraites par une action symbolique devant le siège de la caisse des dépôts le vendredi 13 (6). Et car chaque citoyen est client d’une banque, les organisations lanceront un appel à interpeller les banques et à les quitter si celles-ci ne s’engagent pas à mettre un terme à leurs financements aux énergies fossiles (7).

 

Contact presse : 
Les Amis de la Terre - Caroline Prak, [email protected] - 09 72 43 92 65 - 06 86 41 53 43. 
Attac France – Wilfried Maurin, [email protected] - 06 82 22 91 11 
350.org France - Nicolas Haeringer – [email protected] - 0650861259

 

(1) La production de charbon, l’énergie la plus carbonée, a par exemple augmenté de 69% depuis 2000, et la capacité des centrales électriques au charbon a augmenté de 35% depuis l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto.http://www.amisdelaterre.org/Charbo... 
(2) Agence international de l’Energie 
(3) The fossil fuel bailout, Oil Change international http://www.odi.org/sites/odi.org.uk... 
(4) Charbon : l’argent sale des banques françaises, Les Amis de la Terre http://www.amisdelaterre.org/Charbo... 
(5) Fonds de réserve pour les retraites et énergies fossiles : des investissements aux dépens des générations futures ? Observatoire des multinationales, 350.org 
(6) Rendez-vous le 13 février, rue de la Légion d’Honneur (devant le musée d’Orsay), Paris 7ème, à 18h30, pour une action conviviale et créative. Vous pouvez vous inscrire pour recevoir toutes les informations sur cette action à l’adresse suivante : http://act.350.org/event/gdd_attend... 
(7) Plus d’informations sur le site financeresponsable.org et https://www.youtube.com/watch?v=4XI...