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Actualités

Cette rubrique présente les derniers résultats de campagne

 

La Nef, une étape de plus vers la finance éthique !

La Nef lance un nouveau Livret d'épargne ! Voilà la solution à tou-te-s ceux et celles qui veulent donner un sens à leur épargne tout en ayant la flexibilité d'un Livret accessible à tout moment ! 

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La Nef, c’est la seule banque éthique en France. Transparente, elle ne soutient que des projets à vocation sociale, culturelle et environnementale. Loin des marchés financiers et paradis fiscaux côtoyés par les grands groupes bancaires français, la Nef est bien ancrée dans le réel et dans le local.

Après avoir enfin obtenu son agrément des autorités, lui permettant de devenir une banque à part entière en 2014, la Nef lance aujourd’hui le Livret Nef, un support d’épargne plus flexible que les comptes à terme puisqu’on peut y faire des virements à tout moment, pour l'alimenter ou le débiter !

Et le lancement du Livret Nef n’est qu’une étape : en parallèle, la Nef lance en effet des comptes courants pour les entreprises et les associations qu’elle accompagne, ce qui lui permet d’expérimenter les processus d’une banque au quotidien. Fin 2017, la Nef proposera sa propre solution pour permettre aux citoyens de gérer leur argent au quotidien et franchir ainsi la dernière étape pour devenir la première banque éthique en France !

Et pour les novices de la finance éthique, la Nef c’est également des types de financements alternatifs. La Nef est par exemple partenaire d’Energie Partagée, avec qui elle aide l’investissement dans des projets citoyens d’énergie 100% renouvelable en France. Et découvrez aussi sa plateforme de finance participative, sous forme de dons, qui fait aujourd’hui peau neuve et s’appelle désormais Zeste.

Faites un zeste pour la planète, changez de banque ! 

Tanjung Jati B : assez de charbon pour noircir les engagements climat du Crédit Agricole et de Société Générale

Mars 2016 - En 2015, Crédit Agricole, Société Générale se sont engagées à ne plus financer de projets de centrales à charbon. Mais cet engagement ne couvre qu'une infime partie du marché du charbon, les pays riches. A peine la page de la COP21 tournée, ces deux banques pourraient soutenir le projet de centrale à charbon de Tanjung Jati B en Indonésie, dont s'est récemment retiré BNP Paribas.

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La centrale de Tanjung Jati B est une centrale à charbon de 2640 MW située dans la province de Java central en Indonésie. Malgré les impacts et conflits générés par ses quatre unités sous-critiques de 660 MW, le gouvernement indonésien entend y ajouter deux nouvelles unités ultra-supercritiques de 1000 MW.

Bien que le projet à 500 milliards de yen, soit près de 4 milliards d’euros n’ait toujours pas été autorisé par l’autorité environnementale, le montage financier est prévu pour la première partie de l’année 2016. La majorité des fonds devraient provenir de prêts, sous la forme d’un financement de projet, par un groupe composé de banques et agences japonaises (1), et de banques françaises.

Crédit Agricole et Société générale ont toutes deux rejoint le groupe de financeurs en janvier 2016, après le retrait de BNP Paribas. Un soutien qui discrédite les engagements climat adoptés par les banques françaises en amont de la COP21 en 2015.

Tanjung Jati B, un des 2440 projets de nouvelles centrales à arrêter

D’après un rapport de Climate Action Tracker, toute nouvelle infrastructure destinée à augmenter la production d’électricité à partir de charbon est incompatible avec l’objectif de 2°C et l’exploitation des seules capacités existantes mènerait à des émissions de CO2 400% au-dessus du plafond. Il nous faut donc non seulement renoncer aux 2440 projets de nouvelles centrales mais également enclencher au plus vite la fermeture du parc existant.

En Indonésie, la situation est très préoccupante. Non seulement le charbon, le gaz et le pétrole se partagent la production énergétique de l’Indonésie avec une quasi inexistence des énergies renouvelables, malgré le potentiel géothermique, mais le gouvernement entend augmenter la part du charbon dans le mix énergétique. Le Nouveau plan énergique prévoit en effet que 20GW sur les 35GW prévus d’ici 2020, proviennent de nouvelles centrales à charbon. Une catastrophe pour le climat mais avant tout pour les populations déjà gravement impactées par les pollutions provoquées par les mines et centrales à charbon du pays.

Derrière ce projet d’extension, PT Central Java Power, une filiale du conglomérat japonais Sumitomo, mais qui a un contrat de location financement de 23 ans avec PT PLN, l’entreprise d’électricité indonésienne. Avec 8530 MW de nouvelles capacités charbon de prévus (d’après la base de données de Platts WEPP, mars 2015), PLN est une des 30 entreprises au monde avec le plus de projets charbon de prévus, soit une des entreprises qui entendent saper tout effort de lutte contre les changements climatiques.

Les soutiens inopportuns du Crédit Agricole et de Société Générale

Crédit Agricole et Société Générale ont rejoints le groupe de financeurs en janvier 2016, à peine un mois après avoir applaudi l’accord de Paris selon lequel tous les efforts doivent être fait pour limiter la hausse de la température du globe bien en dessous de +2°C, avec comme référence le seuil de 1,5 °C. Car si les banques se sont engagées en 2015 à ne pas financer de projet de centrales à charbon dans les pays riches, elles n’ont pas pris d’engagement concernant les autres pays. Or, les pays riches ne constituant qu’une infime part du marché du charbon, c’est dans ces autres pays que se jouera la bataille du climat.

A noter que BNP Paribas a, elle, décidé de se retirer du projet. Si les raisons sont inconnues, une certitude, la banque a à plusieurs reprises dit ne pas vouloir financer de projet charbon qui augmenterait l’intensité carbone moyenne des centrales électriques à combustibles fossiles du pays hôte. Or l’extension de Tanjung est un des projets qui augmenterait la part du charbon dans le mix énergétique du pays.

Mais au-delà des impacts climatiques du projet, les raisons de se retirer ne manquent pas tant les impacts de la centrale et plus largement du charbon sur les populations indonésiennes sont considérables.

Pour conclure, c’est donc la crédibilité des engagements climat du Crédit Agricole et de Société Générale qui sont en jeu. Si les deux banques décident de financer ce projet, ou tout autre centrale à charbon, c’est que derrière leurs discours pro climat, c’est « business as usual », les affaires passent toujours avant le climat et les populations.

Mais tant que le financement n’est pas débloqué, elles ont encore l’opportunité de se retirer du projet, et de mettre un terme au double standard qui existe aujourd’hui dans leur politique de financement du secteur du charbon entre les pays riches et les autres. En s’engageant à ne plus financer de nouveaux projets de centrales à charbon partout dans le monde, comme l’a fait Natixis en octobre 2015, et en excluant de leurs soutiens les entreprises les plus actives dans le secteur du charbon, elles démontreront qu’elles participent à la lutte contre les changements climatiques.

La balle est dans leur camp.


(1) BTMU, Mizuho Bank, Sumitomo Trust, et SMBC également conseiller financier.

Société Générale : non à la centrale à charbon de Punta Catalina en République Dominicaine !

La COP21 à peine achevée et un mois après s’être engagée à réduire ses financements au charbon, Société Générale a participé à un premier prêt dédié à la construction d’une centrale à charbon en République Dominicaine. Pour les Amis de la Terre, ce soutien reflète l’absence de toute stratégie derrière les déclarations de la banque qui dit vouloir aligner ses activités avec un scénario 2°C.

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La centrale de Punta Catalina Central Power, également connue sous le nom de la centrale d’Hatillo, est une centrale électrique de 770 mégawatts alimentée au charbon en construction à Punta Catalina-Hatillo, dans la province d’Azua en République Dominicaine.

Le projet, qui coûte 2 milliards $ et est initié par le CDEEE (la Société dominicaine des entreprises publiques d’électricité), comprend non seulement deux unités au charbon, mais aussi la construction d’un terminal charbonnier d’une capacité de 80 000 tonnes, ainsi que toutes les installations liées comme les convoyeurs, les systèmes de refroidissement et de traitement de l’eau, et une sous-station d’électricité.

La construction de la centrale à charbon, effectuée par l’entreprise brésilienne Odebrecht, a débuté en 2015 grâce à des fonds dominicains et est censé finir au début de 2017.

SOCIETE GENERALE, UNE DES 5 BANQUES IMPLIQUEES

Le 30 Décembre 2015, 5 banques européennes ont déboursé 200 millions $ (1) pour la construction du projet, soit un premier versement sur un total qui devrait atteindre les 632,5 millions de dollars.

Parmi ces 5 banques, Société Générale qui annonçait pourtant un mois plus tôt vouloir aligner ses activités avec un scénario 2°C, et adoptait des mesures visant à réduire ses financements au charbon…

Les deux n’étant pas compatible, les Amis de la Terre appellent la Société Générale à respecter ses dires, et à ne pas participer au versement de fonds supplémentaires.

LES RISQUES DU PROJET

A. Risques sur les droits à un environnement sain et conflits d’usage autour de l’accès à l’eau

Le projet augmenterait les pressions sur les ressources, et en particulier sur les ressources en eau. Le Comité national de lutte contre le changement climatique a à ce sujet critiqué l’approche du gouvernement lors d’une réunion à Bani City Hall en Octobre 2014. Car alors que la population manque d’eau potable et d’eau pour l’irrigation, le gouvernement choisit non pas de la rationaliser mais de la détourner de la ville de Santo Domingo.

Si le manque d’eau pour l’irrigation menacera la culture d’oignon, la pollution provoquée par la centrale affectera aussi la santé des populations et du bétail, ainsi que la qualité des sols.

Enfin, le projet menace le droit fondamental à la santé et à un environnement sain, en particulier pour les populations vivant dans la zone proche du projet. La question est d’autant plus problématique en raison du manque d’information et d’évaluation conséquente des risques du projet.

B. Un cas emblématique de la corruption des élites économiques et politiques

L’appel d’offre qui s’est conclu par le choix d’Odebrecht pour construire l’usine a été largement critiqué, encore dernièrement dans un article d’un avocat réputé Namphi Rodriguez paru dans le journal Dominican Today (2), pour sa violation de la Constitution et de la loi sur les marchés publics. La justice brésilienne enquête actuellement sur les pratiques de corruption de l’entreprise. Il est présumé que le projet est surévalué d’un demi-milliard de dollars et que l’argent ainsi obtenu sera utilisé pour financer la campagne de réélection en cours du président de la République dominicaine Danilo Medina. Alors que le système de justice dominicain est actuellement confronté à une crise de crédibilité, avec des manifestations réclamant la démission de tous les juges de la Haute Cour, ce grand projet d’infrastructure fait figure de cas emblématique de la corruption des élites et de leur impunité.

C. Un projet en contradiction avec l’accord de Paris et l’impératif climatique

La centrale de Punta Catalina et celle adjacente de Santa Catalina devraient produire 174 000 tonnes de cendres et 14 000 tonnes de suint par an comme déchets de la combustion du charbon, ainsi que 30 tonnes de dioxyde d’azote et de 30 tonnes de dioxyde de soufre par jour, sans parler des nombreuses micro-particules de métaux lourds. Et la centrale à charbon Punta Catalina devrait aussi émettre 5 à 8 millions de tonnes de CO2 chaque année, de quoi augmenter d'environ 20% les émissions de CO2 par personne de cette petite île déjà très vulnérable aux changements climatiques.

Selon SourceWatch, des organisations locales et des particuliers ont déposé une injonction devant la Cour administrative supérieure en décembre 2015 pour arrêter la construction des deux centrales de Punta Catalina et de Santa Catalina. D’après eux, les projets violent la loi 64-00 sur l’Environnement et les Ressources naturelle.

Quelque soit l’impact, ce projet montre l’hypocrisie de Société Générale qui a adopté des engagements climat quelques jours avant le lancement de la COP21. Car même si la banque ne s’est qu’engagée à ne plus financer de projets de centrales à charbon que dans les pays de l’OCDE à hauts revenus (soit environ 4% du marché), elle avait annoncé vouloir aligner ses financements avec un scénario 2°C. Or, d’après un récent rapport de Climate Action Tracker, tout nouvelle infrastructure charbon est incompatible avec cet objectif.

Pour être crédible en matière climatique, Société Générale doit immédiatement annoncer la fin de tous ses financements de projets aux centrales à charbon partout dans le monde, en commençant par renoncer à participer aux prochains versements prévus pour la construction du projet de Punta Catalina.

Et les Amis de la Terre appellent la banque à ne pas commettre deux fois la même erreur en finançant le projet de centrale à charbon de Tanjung B Jati en Indonésie. Tout comme le Crédit Agricole, qui a également exprimé son intérêt pour le projet, elle doit renoncer à soutenir ce projet qui saperait durablement tout effort qu’elle pourrrait faire pour se racheter une image plus verte et plus responsable.

(1) Société Générale, Deutsche Bank, ING, Santander, et UniCredit 
(2) http://www.dominicantoday.com/dr/lo...

Non à l'accréditation du pollueur Crédit Agricole au Fonds Vert pour le Climat !

7 mars 2016 - 170 organisations appellent le conseil du Fonds Vert à rejeter les demandes d’accréditation du Crédit Agricole et de HSBC. Pour les Amis de la Terre, c’est la légitimité du Fonds qui est en jeu : malgré quelques engagements climat adoptés en amont de la COP21, le Crédit Agricole peut toujours financer de nouvelles centrales à charbon dans au moins 94% du marché.

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Le conseil du Fonds Vert pour le climat se réunit à partir de demain à Songdo en Corée du Sud et devra notamment décider de l’accréditation ou non du Crédit Agricole et de HSBC. Pour 170 organisations de la société civile internationale, accréditer ces deux institutions serait renoncer à la mise en place d’une institution intègre en mesure de répondre aux besoins des pays les plus vulnérables et exposés aux changements climatiques.

« Crédit Agricole et HSBC, ce sont des scandales financiers tels que celui du LIBOR, un usage on ne peut plus soutenu des paradis fiscaux, et une très mauvaise application des principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme. Mais ce sont surtout des milliards de financements aux énergies fossiles et notamment au charbon. Accréditer le Crédit Agricole au Fonds vert, c’est demander à un pyromane d’éteindre un feu » déclare Lucie Pinson des Amis de la Terre France.

Très contesté en 2015 pour ses soutiens aux énergies fossiles 7 fois supérieurs à ceux aux énergies renouvelables, et en particulier pour ses 9,5 milliards de dollars de financements au charbon entre 2009 et 2014, le Crédit Agricole a adopté en amont de la COP21 de nouvelles politiques sur les centrales et mines de charbon. Mais celles-ci sont très loin de suffire à rendre le Crédit Agricole climato-compatible et à en faire un candidat légitime au Fonds Vert.

« Le mandat du Fonds Vert est de renforcer les capacités des institutions des pays en développement afin qu’ils puissent répondre aux besoins de leurs populations et non d’aider des grandes banques à verdir leur image. Tout acteur privé partenaire du Fonds devrait avoir une stratégie crédible pour aligner l’ensemble de ses activités avec l’objectif de limiter la hausse de la température du globe à +1,5°C. Or, le Crédit Agricole en est loin puisqu’il pourrait toujours financer de nouvelles centrales à charbon dans 94% du marché mondial et pourrait dès demain soutenir l’extension de la centrale à charbon de Tanjong Jati B - TBJ2 - en Indonésie » ajoute Lucie Pinson.

Au lieu de chercher une place au Fonds Vert, le Crédit Agricole devrait donc travailler dès maintenant à combler les manquements de ses engagements concernant le secteur du charbon. En plus de renoncer à Tanjong Jati B, le Crédit Agricole doit s’engager à ne plus aider la construction de nouvelles infrastructures de charbon, que ce soit via du financement de projet ou du financement d’entreprises. Les Amis de la Terre France appellent la banque à notamment arrêter tout soutien aux entreprises qui sont derrière les 2440 projets de centrales dans le monde ainsi qu’à adopter de nouveaux critères permettant un arrêt progressif de ses financements au secteur du charbon.

Lire le communiqué de presse complet et la réaction des Amis de la Terre France à l'accréditation du Crédit Agricole et d'HSBC au Fonds Vert sur le site des Amis de la Terre : http://www.amisdelaterre.org/art1926.html

TROIS CRITERES D'EXCLUSION POUR UNE SORTIE DE CHARBON

En 2015, les principales banques françaises se sont engagées à réduire leurs financements au secteur du charbon. Mais les mesures qu'elles ont adoptées sont très insuffisantes pour permettre une transition vers une société soutenable sans fossile ni nucléaire. Voilà le travail qui les entend en 2016 concernant une sortie rapide du secteur du charbon.

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En 2016, les Amis de la Terre appellent les banques à poursuivre la dynamique enclenchée en 2015, en arrêtant tout financement de projet lié au secteur du charbon et en réduisant strictement leurs financements indirects de manière à ne plus soutenir l’industrie du charbon d’ici 2020. Plus particulièrement, nous appelons les banques à exclure de leurs soutiens financiers toute entreprise qui ne respecterait pas un des trois critères suivants

1. L’entreprise ne participe pas au développement du secteur du charbon, que ce soit par de nouveaux investissements dans l’extraction de charbon, dans la production d’électricité à partir de charbon, dans la construction d’infrastructures de transport et de distribution, ou par des activités liées comme l’achat et la vente de charbon sur les marchés financiers. 

Ce critère s’impose en toute logique car on ne peut lutter contre le changement climatique tout en continuant de financer ses responsables. Les banques doivent donc immédiatement exclure toute entreprise qui ne répond pas à ce premier critère.

2. Le charbon compte pour moins de 30% du chiffre d’affaire de l’entreprise minière ou de la production totale d’électricité (en MW).

Déjà de nombreux investisseurs et acteurs financiers ont adopté un critère similaire - un taux d’exposition au charbon au-delà duquel les entreprises sont exclues de l’univers d’investissement et de financement – à un niveau plus ou moins élevé. Le seuil de 30% est celui qui a été retenu par le Fonds de pension norvégien. Sans être trop ambitieux, il permet toutefois d’exclure dès à présent les entreprises qui seraient trop exposées au charbon pour se diversifier en vue d’un arrêt rapide de leur activité charbon.

3. L’entreprise extrait, consomme, ou achète et vend sur le marché moins de 20 millions de tonnes de charbon par an.

Le deuxième critère, relatif à la taille et à la diversification de l’entreprise, ne garantissant pas la couverture des plus gros acteurs du secteur du charbon, ce troisième critère est indispensable à la prise en compte de multinationales pour qui le charbon compte pour moins de 30% de leur chiffre d’affaire / capacité totale de production d’électricité installée production mais qui n’en demeurent pas moins des acteurs majeurs du secteur.

Si les banques doivent également adopter immédiatement ces deux derniers critères, il est logique de d’envisager une période de transition, jusqu’à fin 2017, permettant aux entreprises clientes des banques françaises de les respecter. A noter que ces deux critères ne sont pas des objectifs à atteindre mais des seuils qui devront être revus à la baisse d’année en année à partir de 2017 afin de garantir un arrêt complet de tout financement direct et indirect au secteur d’ici 2020.

A l’instar de la stratégie de diversification requise par BNP Paribas à ses clients et qui se doit d’être accessible sur leur site internet, les banques françaises doivent exiger de leurs clients leur engagement avant fin 2016 et de manière publique à respecter ces trois critères d’ici leur bilan 2017, voire la publication sur leur site internet d’un plan de sortie du secteur du charbon détaillant les moyens qui seront alloués à cet effet. En l’absence de cet engagement d’ici fin 2016 et en cas de manquement au respect de ces trois critères fin 2017, les banques doivent exclure les entreprises de leurs soutiens.

L’adoption de ces critères par les banques françaises doit soutenir la transformation profonde du secteur énergétique en vue d’une sortie rapide du charbon au niveau mondial. Afin de diminuer les risques d’effet pervers, les banques françaises ne doivent pas soutenir la vente et l’achat de tout actif dans le secteur du charbon, à commencer par la vente par Edf et Engie de leurs centrales à charbon Les banques françaises doivent au contraire encourager la fermeture des actifs existants, la restauration des lieux et la compensation des populations impactées, ainsi que la reconversion des salariés.