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Cette rubrique présente les derniers résultats de campagne

 

Face à la démission du G20, Attac et les Amis de la Terre lancent la campagne « A nous les banques ! » pour un contrôle citoyen du système bancaire
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Paris, le 14 avril 2011 – Les ministres des Finances et gouverneurs de Banque centrale des pays du G20 se réunissent aujourd’hui à Washington, pour la deuxième fois depuis le début de la présidence française du G20. Alors que les 20 ont renoncé à lutter contre la spéculation et à contrôler sévèrement l’activité de la finance, les Amis de la Terre France et ATTAC France appellent à la mobilisation autour d’une campagne commune "A nous les banques". S’ouvre aujourd’hui un mois d’évaluation citoyenne des banques, à l’aide d’un questionnaire envoyé par les associations et les citoyens aux directions générales des principaux groupes bancaires opérant en France. Une vingtaine de questions est posée pour faire la transparence sur les conséquences sociales et écologiques de leurs pratiques. Nous attendons leurs réponses dans un délai d’un mois, au terme duquel nous les publierons avec nos commentaires.

Les sommets passent et, en dépit des promesses, on attend toujours la mise en place de mesures significatives réellement contraignantes pour les milieux bancaires et financiers.

Alors que les peuples subissent les conséquences écologiques et sociales de la crise, la responsabilité des acteurs financiers, en particulier celle des banques privées, n’a toujours pas été reconnue par les gouvernements. En plaçant la rentabilité financière au centre de leur politique d’investissement, au détriment des critères sociaux et environnementaux, les banques financent des entreprises et projets controversés, qui polluent l’environnement, accaparent des terres et violent les droits des communautés locales. Cette loi du profit à tout prix conduit également les banques à risquer les dépôts des particuliers sur les marchés financiers ; les actionnaires gagnent à tous les coups, la collectivité et les usagers étant mis à profit pour payer en cas de perte. Enfin en s’implantant dans les paradis fiscaux et en facilitant l’évasion fiscale, elles privent les États d’importantes recettes fiscales, alors que l’impôt reste le principal instrument de redistribution des richesses et de financement des services publics.

Spéculation et prises de risques, politique vis-à-vis des clients, relation avec les salariés, impact écologique et social des financements, démocratie dans le fonctionnement, autant d’aspects sur lesquels les banques sont interpellées dans un questionnaire élaboré par ces associations et mis à la disposition du grand public. Les usagers sont invités dans le mois qui vient à se saisir de ce questionnaire pour interpeller leur banque sur ses pratiques. Au terme de ce mois les réponses reçues seront rendues publiques, afin que chacun puisse juger par lui-même du fonctionnement de sa banque. Dans le cadre de cette campagne commune, ATTAC et Les Amis de la Terre proposent également un certain nombre d’alternatives concrètes, indispensables : l’établissement d’une taxe sur les transactions financières, l’encadrement strict des produits dérivés, l’encadrement des activités et le plafonnement les rémunérations des traders et des dirigeants des banques. Thomas Coutrot, coprésident d’Attac France, commente : « Nous voulons donner aux citoyens des outils pour exiger du système bancaire un comportement responsable. L’opacité et la rapacité des banques ne sont plus supportables. Salariés des banques, usagers, associations, travaillons ensemble à montrer qu’une autre banque est possible ».

Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre complète : "Il est grand temps d’aller demander des comptes à nos banques. Face aux dérives du secteur bancaire, il est plus que jamais nécessaire d’instaurer un contrôle citoyen, qui permettra de s’assurer que l’argent déposé dans les banques est réutilisé dans l’intérêt public, sans danger ni pour les peuples, ni pour la planète". Face à l’importance du lobby bancaire et financier, qui bloque toute tentative de régulation, Les Amis de la Terre et ATTAC appellent les usagers, les salariés et les associations à s’unir pour exercer une vraie pression sur les banques et les pouvoirs publics : "A nous les banques !".

 

Contacts presse :

Caroline Prak, Les Amis de la Terre, 06 86 41 53 43 – 01 48 51 18 96

Thomas Coutrot, ATTAC, 06 24 56 79 32

Initiatives pour une finance globale durable - Débat à l'Assemblée Nationale le 15 avril 2011 à 14h
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Pour prolonger la réflexion du numéro 40 de LaRevueDurable sur le thème « Investir dans un monde plus juste et plus beau », le député Yves Cochet, LaRevueDurable et Les Amis de la Terre vous invitent à une après-midi d’informations, de discussions et de propositions sur la finance et l’écologie.

Avec la participation d’Yves Cochet (Europe Ecologie - Les Verts), Yann Louvel (Les Amis de la Terre et BankTrack), Thomas Coutrot (Attac), Pascal Canfin (Europe Ecologie - Les Verts) et des représentants de la société financière La Nef et des associations Miramap, Terre de liens et Energie partagée.

Vendredi 15 avril 2011 de 14 heures à 18 heures dans la Salle Victor-Hugo, Immeuble Jacques Chaban Delmas, 101 rue de l’Université, Paris, VIIe.

Télécharger le programme

Métro : Invalides ou Assemblée nationale.

Attention : L’entrée est libre et gratuite mais une inscription est obligatoire auprès de : [email protected]

 

 

 

Banques privées : arrêtez d'investir dans le nucléaire !
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Paris et Nimègue (Pays-Bas), le 17 mars 2011 - La catastrophe nucléaire au Japon est un rappel triste et urgent des risques inhérents à l’énergie nucléaire. Ces risques sont malheureusement largement sous-estimés par les banques privées qui financent ce secteur, parmi lesquelles BNP Paribas fait figure de leader mondial avec des investissements dans le nucléaire de 13,5 milliards d’euros entre 2000 et 2009, tandis que la Société Générale et le Crédit Agricole font aussi partie du "top 5" des banques les plus "radioactives" du monde. A la lumière de l’actuelle catastrophe nucléaire au Japon, qui s’aggrave de jour en jour, la coalition "Nuclear banks, no thanks" (1), dont font partie les Amis de la Terre France, réitère aux banques sa demande d’arrêter d’investir dans l’énergie nucléaire.

Aujourd’hui nos pensées et nos préoccupations vont au peuple japonais, qui, au lieu de pouvoir se concentrer sur la reconstruction après un tremblement de terre et un tsunami dévastateurs, doit maintenant faire face à une crise d’origine humaine causée par des réacteurs nucléaires qui échappent à tout contrôle.

La catastrophe nucléaire qui est en train de se dérouler au Japon a mis à bas tous les arguments des défenseurs du nucléaire, selon lesquels cette source d’énergie est sans danger et fiable. Les événements sonnent pour les banques comme un avertissement des hauts risques qu’elles encourent en investissant dans le secteur nucléaire. Jan Beranek, coordinateur de la campagne nucléaire de Greenpeace International commente : "La situation dramatique de plusieurs réacteurs à la fois est la preuve que les réacteurs nucléaires sont une source d’énergie dangereuse et sale, et qu’ils seront toujours vulnérables face à la potentielle combinaison mortelle de l’erreur humaine, des défauts de conception et des catastrophes naturelles".

Les Amis de la Terre et leurs partenaires de la coalition Nuclear Banks, No Thanks rejettent l’argument selon lequel le monde aurait besoin d’énergie nucléaire pour lutter contre le changement climatique. Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre France explique : "Le choix binaire entre les combustibles nucléaires ou fossiles comme source d’énergie pour le futur est un faux débat. Les banques doivent arrêter de financer les énergies fossiles et nucléaire et soutenir le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique qui représentent la seule alternative acceptable".

Récemment, de nombreuses banques, dont en France, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et CIC, ont été invitées à financer un certain nombre de projets nucléaires dans des pays où l’industrie nucléaire tente de prendre plus d’importance, après des pertes de marchés aux États-Unis et en Europe dans les décennies précédentes. Ainsi, on peut citer le projet de centrale nucléaire de Jaitapur (2), sur la côté Ouest de l’Inde, dont la construction se ferait dans une zone à la limite de trois failles tectoniques, avec de potentiels tremblements de terre pouvant atteindre le niveau 7 sur l’échelle de Richter. Les communautés locales sont fortement mobilisées contre ce projet, au prix de l’arrestation de centaines de personnes par les autorités indiennes récemment. Par ailleurs, on retrouve des préoccupations et problèmes similaires sur le projet de centrale nucléaire d’Angra 3 au Brésil, pour lequel aucune analyse de risque n’a été réalisée, alors qu’un consortium de six banques mené par la Société Générale vient de faire une proposition de prêt (3). Le projet rencontre aussi l’opposition ferme des mouvements environnementalistes brésiliens.

La catastrophe au Japon aura des conséquences sur les investissements dans le nucléaire, alors que les politiques dans ce secteur sont revues d’urgence dans le monde entier. En Europe, la Suisse et l’Allemagne ont déjà suspendu le renouvellement des centrales nucléaires et les processus prolongeant leur durée de vie. Ainsi, selon la chancelière Angela Merkel, "les événements au Japon nous ont appris qu’une chose, que toutes les données scientifiques montraient comme impossible, pouvait devenir réalité malgré tout". Il semblerait que les rêves d’investissement nucléaire en Inde puissent être menacés, avec le retrait de plusieurs banques du projet de Jaitapur (4).

Yann Louvel, coordinateur des campagnes climat et énergie du réseau BankTrack, conclut : "Si jamais les banques avaient besoin d’un autre argument montrant que leur implication au travers du financement de l’énergie nucléaire comprenait un risque inhérent, la catastrophe nippone apporte un triste exemple. N’importe quelle banque alimentant encore l’industrie nucléaire avec ses prêts et investissements devrait se rendre à l’évidence et se détourner du nucléaire pour aller vers les énergies renouvelables".

Contact presse : Caroline Prak, Les Amis de la Terre, 01 48 51 18 96 / 06 86 41 53 43

(1) La coalition est composée d’organisations de la société civile parmi lesquelles le réseau BankTrack, Greenpeace International, Greenpeace France, Les Amis de la Terre (France), Urgewald (Allemagne), Antiatomszene (Autriche), CRBM (Italie), WISE (Pays-Bas) et le Nuclear Information and Resource Service (Etats-Unis). www.nuclearbanks.org

(2) Les banques approchées pour le financement de Jaitapur sont BNP Paribas, Citigroup, Crédit Agricole, Deutsche Bank, HSBC, JP MorganChase, Natixis, Santander, Société Générale et Standard Chartered. Par ailleurs, le potentiel octroi d’une garantie par la Coface, l’agence de crédit à l’exportation française, est d’une importance cruciale pour le projet. Pour plus d’informations, cliquez ici.

(3) En plus de la Société Générale, le consortium de banques est composé des françaises BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC, et des espagnoles BBVA et Santander. Elles ont répondu à l’appel d’offre en janvier 2011. Pour plus d’informations, cliquez ici.

(4) http://www.bloomberg.com/news/2011-03-14/japan-earthquake-threatens-singh-s-175-billion-nuclear-dream.html. Commerzbank et Deutsche Bank ont décidé de ne pas participer au financement de ce projet, cette décision ayant été prise avant la catastrophe de Fukushima.


Le gouvernement britannique reconnaît officiellement les violations des droits humains sur l'oléoduc BTC
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Paris, le 14 mars 2011 — En avril 2003, une plainte avait été déposée par six organisations environnementalistes et de défense des droits humains, dans le cadre de la construction du très controversé oléoduc Baku-Tbilisi-Ceyhan (BTC). Huit ans après, le gouvernement britannique vient de rendre sa décision (1), déclarant que le consortium d’entreprises, mené par la compagnie pétrolière BP et dans lequel participait la française Total, a violé les normes internationales concernant les responsabilités des entreprises multinationales en termes de droits de l’Homme. Cette décision vient conforter la campagne internationale de la société civile, et prouve que les normes sociales et environnementales des multinationales restent nettement insuffisantes, tout comme celles des nombreuses institutions financières internationales (Banque Mondiale, BERD), agences de crédits à l’exportation (dont la Coface) et banques privées (dont BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Natixis et Dexia) qui avaient financé le projet.

Contact ici

Les villageois habitant le long de l’oléoduc BTC ont lutté pendant des années pour que les entreprises multinationales soient tenues responsables des violations présumées des droits humains dans le cadre du développement de ce projet. L’oléoduc, de 1760 km de long, achemine près d’un million de barils de pétrole par jour depuis la mer Caspienne, au travers de l’Azerbaïdjan et la Géorgie, jusqu’à la Turquie d’où partent des pétroliers géants vers l’Europe. La récente décision du gouvernement britannique fait suite à la plainte portée en 2003 par six organisations (2) : elle reconnaît que le consortium mené par BP a violé les Principes Directeurs de l’OCDE à l’intention des Entreprises Multinationales, car il n’a pas su enquêter et répondre aux plaintes des communautés locales – notamment Kurdes - qui souffraient d’intimidation par les forces de sécurités nationales en Turquie, chargées de surveiller l’oléoduc. Par exemple, Ferhat Kaya, défenseur des droits humains, a déclaré avoir été détenu et torturé par la police paramilitaire pour avoir insisté pour recevoir de justes compensations. La plainte argumentait que de telles intimidations avaient empêché les populations locales de participer aux consultations organisées par BP, concernant le tracé de l’oléoduc et les négociations des compensations pour les pertes de terres et de moyens de subsistance.

Malgré les alertes lancées très tôt par de nombreuses organisations de la société civile, la construction de l’oléoduc BTC a été terminée en 2006 grâce au soutien financier de nombreuses institutions, notamment la Banque Mondiale, la Banque Européenne de Reconstruction et Développement (BERD), et, en France, la Coface et les banques privées BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Natixis et Dexia (3). Certaines avaient érigé le projet comme un exemple de succès et de mise en application modèle des Principes d’Équateur, engagement volontaire censé être garant d’un respect des plus hauts standards environnementaux et sociaux (4). Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre France commente : "La décision rendue par le gouvernement britannique montre bien que la "due diligence" exercées par les institutions financières, qu’elles soient publiques ou privées, est bien insuffisante et ne permet pas de prévenir les atteintes graves aux populations et à l’environnement. Ces institutions doivent prendre davantage au sérieux leurs responsabilités avant de financer de tels projets controversés, et prévoir des sanctions en cas d’abus avérés".

Étant donné l’engagement juridiquement contraignant du consortium mené par BP, d’assurer que le projet BTC soit conforme aux Principes Directeurs de l’OCDE, la décision du gouvernement britannique place potentiellement l’entreprise en infraction de ses contrats avec les principales institutions financières internationales (IFI) qui ont financé le projet avec l’argent des contribuables en 2004. Selon Nicholas Hildyard de The Corner House, une des organisations ayant déposé la plainte : "Les institutions financières publiques étaient au courant des intimidations, mais ont manqué de vérifier si BP disposait de procédures adéquates pour s’en occuper et y remédier. Malgré cela, elles se sont quand même lancées dans le projet pour des raisons politiques. Les gouvernements occidentaux semblent avoir été prêts à sacrifier les droits humains des populations vivant le long de l’oléoduc afin d’accaparer le pétrole de la mer Caspienne."

Contact presse : Les Amis de la Terre, 01 48 51 32 22 / 06 86 41 53 43

(1) Février 2011 - Déclaration finale du Point de Contact National au Royaume-Uni – Plainte contre BTC Corporation. Télécharger la décision rendue par les autorités britanniques.

(2) Les Amis de la Terre Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord, les Amis de la Terre Pays-Bas, The Corner House, Baku Ceyhan Campaign, Platform, Kurdish Human Rights Project (KHRP). Lire le texte de la plainte.

(3) Accéder à la liste des institutions financières impliquées.

(4) De même, BP avait présenté l’oléoduc BTC comme un modèle de son approche des droits humains. En raison de ses engagements de respect des Principes Volontaires sur la Sécurité et les Droits de l’Homme, cette multinationale est obligée de "consulter régulièrement" les communautés locales et devrait recevoir et signaler aux autorités toute présomption crédible d’abus par les forces de sécurité chargées de surveiller l’oléoduc.


Les banques, les paradis fiscaux et le G20
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Paris, le 14 février 2011 - Dans quelques jours, les ministres des finances du G20 vont se réunir pour la première fois en 2011, sous la présidence française. Suite à la crise financière, les dirigeants du G20 ont officiellement commencé une "bataille" contre les paradis fiscaux, lancée lors de leur réunion à Londres en avril 2009. Presque deux ans après cette annonce, la promesse du Président Sarkozy – "les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est fini" – peut sembler s'être réalisée aux yeux de certains dirigeants politiques, puisque la liste noire de l'OCDE est maintenant presque vide. Cependant, les critères de cette liste sont trop laxistes, et par conséquent l'opacité financière de nombreux territoires persiste, tout comme les impacts de l'évasion fiscale sur les revenus des pays du Sud.

Etant donné que les institutions financières privées sont parmi les premiers bénéficiaires des avantages légaux et fiscaux de ces territoires, les membres de BankTrack CRBM (Italie), Les Amis de la Terre (France), Netwerk Vlaanderen (Belgique), Platform (Royaume-Uni), SETEM (Espagne) et Urgewald (Allemagne) ont décidé d'ajouter des cas de paradis fiscaux au profil des banques sur leur site internet www.secretsbancaires.fr. Nous avons souligné quelques exemples scandaleux de paradis fiscaux. Cependant, les paradis fiscaux ne sont pas toujours les îles idylliques que l'on s'imagine. Selon l'indice d'opacité financière, la grande majorité des paradis fiscaux se trouvent en Europe et aux Etats-Unis, et plus généralement, sont fortement liés aux mêmes pays du G20 qui sont officiellement en première ligne pour se démarquer d'eux.

Les paradis fiscaux sont des juridictions qui permettent à des personnes et des entreprises étrangères d'éviter de respecter la loi, en offrant des conditions fiscales très favorables (moins d'impôts ou pas d'impôts) et en gardant cachées les identités des personnes et entreprises qui utilisent ce système de régulation flexible. Utilisés par des banques, des entreprises multinationales, des terroristes, la mafia, des magnats du pétrole, des dictateurs, entre autres, les paradis fiscaux leur donnent la possibilité de déplacer des sommes considérables d'argent dans le plus grand secret.

Le réseau Tax Justice Network estime que le montant des fonds détenus offshore par des particuliers est de 11 500 milliards de dollars, avec comme conséquence une perte annuelle de revenus fiscaux d'environ 250 milliards de dollars. Cette somme astronomique est cinq fois supérieure au montant estimé nécessaire pour atteindre l'Objectif du Millénaire des Nations Unies d'éradiquer la pauvreté dans le monde d'ici 2015, selon des calculs de la Banque Mondiale en 2002.

La crise financière a mis en évidence le manque de transparence et de responsabilité des marchés financiers et de leurs institutions. En dehors des raisons fiscales, il est urgent et nécessaire de couper le lien entre les banques et les paradis fiscaux pour éviter de futures crises et leurs conséquences dévastatrices pour la société.

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